Clara CTO – L’off road : Expériences et partages

C’est un fait, de plus en plus de motards se mettent au off road : recherche de technicité, besoin d’évasion, quête de paysages sauvages à couper le souffle… Les raisons de poser un pneu sur la terre ne manquent pas ! Pourtant pour beaucoup cette pratique reste mystérieuse, voir même un poil effrayante. Tu le sais Tribu, chez Liberty on aime toutes les pratiques moto, et au sein même de l’équipe on a toutes les passions représentées ! Il nous a donc paru naturel d’aller parler terre avec un membre à distance de la team, j’ai nommé Clara CTO. 

Clara était avec nous en Afrique du Sud pour Adventum 2, c’est une habituée du off road et elle roule sur les pistes comme personne ! 

Carte d’identité motarde

Pourquoi as-tu commencé l’off road ?

D’abord je me suis lancée sur les chemins car ma moto de l’époque me le permettait, mais aussi et surtout parce que j’étais inquiète sur route. Inquiète de la répression, avec la possibilité à chaque accélération d’une sanction ; mais surtout inquiète de la conduite des autres usagers de la route, motards inclus. Je suis vers Nice et certaines portions de route sont prisées par les motards, mais elles peuvent être dangereuses lorsque roulées fort et non maîtrisées.

Depuis quand roules-tu sur les chemins ? Et par quel type de sortie as-tu commencé ?

Pas très longtemps, la 1ère sortie date de 2018,. J’ai commencé en montagne sur un secteur qui présentait différents obstacles, je n’ai fait que deux petits entrainement avant de partir directement pour mon premier voyage off road à travers les Alpes. Je n’avais pas le niveau, ni l’expérience, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Comment progresse-t-on sur terre ?

En faisant et recommençant encore et encore, jusqu’à comprendre et anticiper. Et également en roulant avec des gens plus expérimentés, qui ont su me guider pas à pas sur certains obstacles. En off road ce n’est pas forcément les passages les plus impressionnants qui sont les plus techniques. La qualité qu’il faut travailler c’est le dépassement de soi. On ne va pas se mentir : il y aura des gamelles, certaines plus sèches que d’autres. Mais c’est important de remonter rapidement (quand c’est possible) et de repasser l’endroit en question. Avoir peur à moto, sur terre, peut vite être terriblement dangereux. Donc on ne se démonte pas, on rigole un coup et on remonte. Avant de trop réfléchir. 

Tes plus beaux souvenirs en off road

D’abord je pense à Adventum 2 en Afrique du Sud : je n’ai pas de moment précis, c’est plus des séquences. Des petits passages de moments forts comme lorsqu’on voit des girafes, ou au coucher de soleil le long de la côte océanique… Et ce qui était fort c’était de partager tout ça avec des amis, c’était comme une parenthèse hors du temps. 

Ensuite c’est plus une succession de bivouacs avec les copains, je ne peux pas les replacer tous géographiquement car ils se confondent.. Mais finalement ce qui me reste après chaque voyage ce n’est pas le trajet, mais le partage de celui-ci. En off road ce qui rend incroyable les exploits, c’est aussi de les revivre avec les copains le soir en échangeant. 

Persévérer c’est se donner l’opportunité de gagner en expérience.

Des conseils à la Tribu pour se lancer en off road ?

• Persévérer : la terre c’est ingrat et les bonnes sensations n’arrivent pas immédiatement. Il ne faut pas se décourager et s’accrocher aux petites victoires et aux paysages magiques qu’on découvre. Persévérer c’est se donner l’opportunité de gagner en expérience.
• S’écouter : le set-up de ta moto (pression pneumatique, fourche…) sont propres à chacun. Quand tu te sens bien et à l’aise garde cette configuration, qu’importe les avis. Tu es seul(e) sur ta moto, toi seul(e) sait ce qu’il passe et comment tu te sens.  
• S’équiper à mini soi et sa moto en termes de confort. On a tendance à commencer avec un équipement pas adapté (cales-pieds trop petits, vêtements non ventilés…). Si tu ne le fais pas, tu risques de subir ton voyage. Or la discipline étant déjà d’elle-même difficile, ce n’est pas la peine de rajouter avec du matériel qui, en fin de journée et épuisé, peut faire la différence. 
• Attention à l’excès de confiance, ça peut être fatal. Encore plus que sur route. 
• Ne pas sous-estimer la fatigue : une fatigue sourde différente est d’une fatigue nerveuse sur route, la terre demande une attention de tous les instants. La moindre baisse de vigilance peut être très dangereuse et avoir des répercussions immédiates sur ta trajectoire et donc ta sécurité. 

Ta dernière grande fierté sur piste ?

En septembre dernier avec Blk.mrkt. Techniquement ça n’avait rien de terrifiant. Mais c’était une descente de piste de ski (à l’Alpes d’Huez) très longue et raide. Je voyais le reste du groupe en bas, ils n’étaient pas plus grands qu’une tête d’épingle à mes yeux. 

Il n’y avait aucun virage, c’était droit. Avec le chargement de la moto, même si je me mettais en 1ère et en laissant filer, la moto prenait une vitesse folle. J’ai fini par réussir à m’arrêter et couper le moteur. Bryan est arrivé à mes côtés et je lui ai dit “ok, je suis terrifiée !”. Et c’est là qu’on mesure l’importance de partir en groupe. Car Bryan, avec sa voix calme, m’a dit “Prends le temps, s’il faut qu’on reste 2h, on restera 2h. On a le temps, je suis avec toi”. Je me suis repassé les fondamentaux en tête, j’ai fini par réussir à me lancer et à arriver en bas, entière !

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Et voilà Tribu tu en sais maintenant plus sur Clara, sa vision de la pratique du off road et ses conseils pour te lancer ! Tu peux d’ailleurs suivre ses aventures sur Instagram 😉 Et toi tu es séduit par cette discipline ou déjà accro ? 

Ride Safe Tribu