Tu seras sans doute d’accord avec nous : une bonne expérience moto, ça passe par une formation de qualité, auprès d’une moto-école expérimentée. Mais voilà, quand on est un(e) jeune motocycliste, face à une offre sans cesse grandissante, il est parfois difficile de faire un choix éclairé. Voici nos 6 erreurs à ne pas commettre lors du choix de ta future moto-école.
#1 Choisir un établissement trop éloigné de chez soi / de son lieu de travail
Certes, l’emplacement géographique n’est pas gage de qualité. Mais entre nous : n’est-il pas préférable d’aller dans une moto-école située à proximité de chez soi ou de son lieu de travail / école ? En plus d’être l’assurance d’un gain de temps évident, ça te permettra de construire une relation enseignant-élève plus étroite avec le personnel du centre de formation, pour une meilleure prise en charge et un meilleur suivi.
Grâce aux joies de la digitalisation, tu peux aisément identifier les
structures se trouvant près de ton périmètre de prédilection.
Par ailleurs, il ne s’agit pas uniquement de la proximité des bureaux de
la moto-école. Il y a aussi celle de son plateau ou de sa
piste d’entrainement. La plupart des établissements qui préparent les
candidats à l’examen du permis moto ont en effet l’habitude de
mettre le chrono en marche dès que le moniteur se met en route,
direction le plateau. Sans tenir compte des bouchons, des retards…
Si tu souhaites donc profiter entièrement de ton forfait horaire, assure-toi que la piste d’entraînement soit à proximité de ta moto-école.
#2 Ne pas chercher d’avis sur l’établissement avant de s’inscrire
Le bouche-à-oreille est plus que jamais la meilleure des publicités.
Avant d’opter pour telle ou telle moto-école, prends le temps de te
renseigner auprès des passionné(e)s de deux-roues moteur plus
expérimenté(e)s. Cela te permettra de connaître les établissements à éviter absolument afin de ne retenir que les bonnes adresses.
À cette fin, forums web, avis Google, moto-club local… sont des terreaux
fertiles pour glaner le maximum d’informations fiables et utiles.
Si tu es prêt(e) à faire preuve d’un peu d’audace, n’hésite pas à aller au
contact des élèves, à la fin d’un cours de conduite, pour recueillir leurs
impressions sur la qualité des méthodes pédagogiques pratiquées, du
plateau ou de la piste d’entrainement, des installations et sur les
aptitudes des moniteurs et/ou monitrices…
Sache tout de même que si une bonne réputation se construit au fil des
années, sur la base de compétences avérées, elle peut tout aussi se
défaire du jour au lendemain. Les dirigeants, les moniteurs et/ou les monitrices peuvent être remplacés, avec un impact négatif sur la qualité
du service.
Préfère les informations relativement récentes, celles qui n’excèdent pas 5 ans. Et ne te contente pas d’une seule source d’information. Un minimum de trois recommandations serait plus susceptible de refléter la réalité du terrain.
En règle générale, la présence du logo de l’Association pour la Formation
Des Motards (AFDM) fait foi en la matière. Elle garantit la qualité et la
viabilité des moto-école qu’elle reconnait et labélise, après une évaluation rigoureuse et complète.
En outre, en t’inscrivant dans une école estampillée AFDM, tu
bénéficies, pendant les deux premières années, d’une réduction de 20 %
sur tes cotisations à la Mutuelle des Motards.
Un bon indicateur de performance de ta moto-école, c’est le numéro d’agrément préfectoral. Ce numéro est obligatoire, toutes les moto-écoles en ont un. Assure-toi qu’il soit bien imprimé sur tous les documents de la moto-école de ton choix. Tu peux par ailleurs apprécier la santé financière de l’établissement en consultant le Registre du Commerce du Tribunal du Commerce (pardonne la redondance). Cela te permettra de savoir si cette école est en redressement judiciaire ou pas. Sache qu’il n’est pas si rare que des moto-écoles ferment du jour au lendemain, laissant des apprentis motards sur le bord de la route.
Par ailleurs, si la réussite à l’examen du permis dépend d’abord du
sérieux et de l’implication des élèves, elle témoigne aussi de la qualité
des méthodes d’enseignement et des conditions dans lesquelles les
leçons sont délivrées. Interroge toi sur le taux de réussite au permis de l’établissement et sur ses délais de présentation ou de représentation à l’examen.
#4 Se faire avoir par un prix trop bas
Le prix fait logiquement partie des critères de sélection importants dans
le choix de son auto-école permis moto. Mais encore faut-il savoir faire la
différence entre un simple prix d’appel attractif et la somme que
l’obtention du papier rose (formation + examen) coûtera réellement.
Mieux, il est recommandé de se méfier des établissements qui pratiquent
des prix trop bas, en dessous de 500 € les 20 heures par exemple.
Voici nos conseils :
- Ne te contente pas des 20 heures de conduite obligatoires. Opte
pour un forfait de 30 heures, car la moyenne nationale se situe
autour de 25 heures (30h pour les filles : allons mesdames, il est grand temps de se faire plus confiance !). En plus, les heures hors forfaits coûtent beaucoup plus cher. - Renseigne-toi sur les prestations qui sont comprises dans le forfait : les frais administratifs, le nombre d’heures de formation théorique, le nombre d’heures de formation en conduite, l’épreuve du code de la route ou épreuve théorique générale (ETG)…
- Informe-toi sur les dépenses que tu devras faire en plus pour te présenter ou se représenter à l’examen du permis.
- Privilégie une moto-école qui te permet de payer en deux ou trois tranches. En cas de dysfonctionnement ou de fermeture brutale, ça t’évitera d’être entièrement plumé.
- Prévois un budget total de 1000€ pour l’obtention de ton permis de conduire. Tu es sûr(e) d’avoir de quoi voir venir, quoi qu’il arrive !
#5 Ne pas évaluer la qualité du matériel avant inscription
Avant de t’inscrire dans une moto-école, apprécie le niveau de propreté et l’état des motos garées devant le local. Au cas où celles-ci ne sont pas exposées, demande à les voir. Observe les pneus, la chaîne, les phares… De même, le plateau d’entraînement doit être bien entretenu et débarrassé de gravillons. Il doit disposer d’une piste large et longue pour pouvoir travailler en dehors des parcours d’examen. Au cas où plusieurs moto-écoles se partagent un même plateau, veille à ce que chacune ait un parcours privé.
Cela empêchera que tu finisses ton forfait horaire en admirant les autres qui apprennent à conduire au lieu de t’entrainer.
#6 Fermer les yeux sur un contrat un peu bancal
En matière de permis moto, la signature d’un contrat de formation entre
l’auto-école et le candidat à l’examen fait l’objet d’une obligation
règlementaire. Celui-ci doit être le plus complet possible : le prix des différentes prestations, les possibilités de remboursement ou de résiliation du contrat …
Si ton contrat te parait flou, demande à ce que la lumière soit faite. Tu peux aussi envisager l’ajout de certaines clauses qui te semblent nécessaires. C’est quand même ce document qui te permettra de faire valoir tes droits en cas de différent avec l’établissement.
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