Du pays de Caux, on connaît surtout les imposantes falaises crayeuses de la Côte d’Albâtre qui se dressent entre la mer et le pays des hommes.
Moins fréquenté, l’intérieur des terres séduit surtout par son patrimoine architectural.
De clos-masures en manoirs, d’églises en châteaux, et de colombiers en chaumières, colombages, torchis, briques, grès et silex s’agencent en murs polychromes.
Les champs de lin, d’un bleu vivace, illuminent les paysages au début de l’été. Partir de Rouen, en bordure de sa frontière orientale, présente l’intérêt de suivre une partie des boucles de la Seine où nichent plusieurs abbayes.
Aux abords du Havre, changement de cap en vous dirigeant vers Étretat.
Peu à peu, en longeant les coteaux boisés, vous sentirez l’iode marin vous fouetter le visage bien avant d’atteindre la destination.
Certes, vous ne serez pas seul, car ce petit village de pêcheurs est devenu un lieu mondialement connu, mais le charme opère toujours.
Rompant la longue muraille que forment les falaises, des petits ports et des stations balnéaires s’échelonnent tout au long de la côte.
Vous traversez de tranquilles villages pour gagner Fécamp, autrefois port des terre-neuvas, ces marins qui partaient pêcher la morue à des milles de chez eux.
À partir de là, une nouvelle escapade sur les petites routes sinueuses et encastrées vous permettra d’explorer un peu plus l’arrière-pays cauchois, le long de rivières presque invisibles, et d’admirer villages, fermes et maisons paysannes typiques.
Puis on reprend la route pour longer la falaise jusqu’à Dieppe, en traversant des petites stations balnéaires.
Enfin, après Dieppe, on file tout droit vers Rouen, en passant par la forêt d’Eawy, une des plus belles hêtraies de Normandie.
On voit déjà se profiler Rouen, la « ville aux cent clochers ».